Doit-on toujours évaluer à l'écrit?

Je viens d’effectuer mon tout premier stage dans une classe de deuxième année et j’aimerais partager avec vous une de mes petites victoires et qui concerne la compréhension de textes. En effet, mon enseignante associée voulait que je travaille cet aspect avec les élèves. Puisqu’à ce niveau les élèves commencent à écrire, combiné au fait que certains de mes élèves présentaient de grandes difficultés avec l’écriture, je me suis beaucoup questionné. En effet,  je voulais trouver une façon d’évaluer leur capacité à comprendre des histoires sans pénaliser ceux qui présentaient des difficultés avec l’écrit. Et même plus, j’étais persuadée qu’en enlevant la surcharge cognitive associée à l’écriture, je pourrais davantage accéder à leur réelle compréhension afin de poser un meilleur jugement.

 

 

En m’inspirant des histoires séquentielles déjà travaillées avec eux où des images leur étaient présentées et qu’ils devaient les replacer dans l’ordre, j’ai eu l’idée de leur présenter une histoire déjà découpée selon les moments du récit. Afin d’être certaine que le texte utilisé soit adapté au niveau de mes élèves, j’ai réutilisé une histoire que ma fille du même âge avait écrite pour le plaisir. (Oui, ma fille adore l’écriture!) Par la suite, je leur ai demandé de dessiner un portrait de chacune des séquences et pour ceux qui étaient moins à l’aise en dessin, ils avaient également la possibilité d’écrire quelques mots pour appuyer leur idée ou de me les dire à l’oral afin que j’écrive pour eux. L’important était qu’ils arrivent à me représenter leur compréhension de ce qui se passait dans chaque section ou de bien répondre à la question qui y était associée. Mon enseignante associée avait quelques doutes quant aux résultats que nous allions obtenir. Finalement, les dessins réalisés allaient bien au-delà de nos attentes. Les élèves y avaient mis tellement d’efforts afin de mettre le maximum de détails. Étrangement, les élèves qui avaient le plus de difficultés normalement dans ce genre de tâche sont ceux qui avaient produit les dessins les plus complets et représentatifs de l’histoire. J’étais fière, car j’étais convaincue que si ceux-ci ne performaient pas, ce ne n’était certes pas dû au fait qu’ils ne comprenaient pas l’histoire, mais bien parce qu’ils étaient incapables transcrire en mots leur pensée.

 

 

 

Ce que je retiens de cela, c’est qu’il ne faut pas avoir peur d’essayer de nouvelles approches, si au fond de nous nous sommes convaincus que cela profitera aux élèves. Je suis persuadée qu’il est important de varier nos méthodes d’évaluation afin de permettre non seulement aux élèves de nous montrer leurs réelles capacités, mais également de recueillir des informations variées sur eux afin de porter un jugement de qualité sur leurs compétences.


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