Au terme de ma formation initiale, je constate qu’il n’est pas chose aisée que de maitriser toutes les disciplines au programme de formation de l’école québécoise! Dans mon cas, les mathématiques ont toujours été mon talon d’Achille. À tel point, que c’était l’unique raison pour laquelle je ne voulais pas me diriger vers cette profession malgré tout ce que les gens autour de moi pouvaient me dire. Tout au long de mon parcours à l’université, et mes collègues vous le diront, j’ai vécu toutes les émotions possibles dans le cadre des 4 cours associés aux mathématiques. Dans le premier cours MAT1011 qui se voulait un rafraîchissement (qui remontait à 18 ans dans mon cas) je suis retournée là où j’aurais voulu ne jamais aller. J’ai dû affronter ma plus grande peur, soit d’aller au tableau devant toute la classe. Bien que cette expérience se soit bien passée, je dois admettre que je ne me sens pas très à l’aise avec cette matière alors que dire de mon sentiment de compétence…
Après avoir effectué mon stage trois dans une classe de sixième année, je réalise que je me débrouille mieux que je ne le croyais et j’en suis plutôt fière. En effet, le programme en mathématique à ce niveau couvre beaucoup de notions qui étaient très loin derrière moi. Et je dois avouer que j’ai consulté le site alloprof à plusieurs reprises afin de mieux me préparer à mes périodes d’enseignement. De plus, je devais passer plusieurs heures à effectuer les situations problèmes afin d’être en mesure d’anticiper les difficultés et les questions que les élèves pourraient me poser. Finalement, je peux dire que cette difficulté n’est pas insurmontable, mais que cette fragilité est bel et bien présente au fond de moi. Je suis consciente que je devrai investir davantage de temps et d’efforts lors de mes préparations, mais je suis convaincue que je serai en mesure d’offrir un enseignement de qualité. Cependant, étant une personne créative et qui aime bien monter elle-même ses activités afin de les rendre plus signifiantes, je suis déçue de constater que pour cette matière, je devrai, du moins au début, me fier à un cahier d’activités où à mes collègues. J’espère que lorsque cela fera plusieurs années que j’enseignerai au même niveau, je serai suffisamment outillée pour monter mes propres activités et d’arriver à m’amuser lorsque j’enseignerai cette discipline. Je formule également le souhait de préserver mes élèves de mon rapport aux mathématiques, afin de ne pas leur transmettre cette peur et, je dois l’avouer, cette aversion pour celles-ci!!!
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