Depuis l’adoption par le gouvernement du Québec en 1999 de la politique de l’adaptation scolaire Une école adaptée à tous ses élèves, il est entendu que tous les élèves peu importe leurs besoins particuliers doivent être accueillis dans leur école de quartier et être inclus en classe ordinaire avec des pairs de leur âge. Parmi ceux-ci se retrouvent les élèves dyslexiques-dysorthographiques. Dans le but d’atteindre cette visée d’inclusion, ces élèves particuliers ont le droit à des moyens adaptatifs pour les aider notamment en lecture et en écriture et parmi ces moyens, se retrouvent les outils d’aide technologiques. Bien que ceux-ci soient utilisés dans le but de soutenir les élèves, lorsque l’on travaille dans le milieu scolaire il est possible de constater que ces outils ne semblent pas faire l’unanimité et provoquent même de la frustration, la stigmatisation et la mise en marge de ces élèves par rapport aux autres. Les observations que j’ai faites du milieu scolaire ainsi qu’à travers le parcours scolaire de ma fille dyslexique-dysorthographique m’ont amené à me questionner sur le pourquoi de cet inconfort. Il apparait que les élèves ne sont pas très bien encadrés par leur enseignante lors de l’utilisation de leur portable en classe. En effet, l’apprentissage relatif aux outils se fait généralement à l’extérieur de la classe auprès de l’orthopédagogue. C’est pourquoi les enseignantes se sentent souvent impuissantes vis-à-vis les difficultés rencontrées par leurs élèves utilisateurs. De plus, ma fille me rapporte régulièrement qu’elle n’aime pas utiliser son portable en classe, car elle est assise avec les autres élèves ayant ce besoin ceux-ci étant associés à la table des «ortho»! Ainsi, il semble que le fait que seulement une poignée d’élèves utilisent des ordinateurs fasse en sorte de faire ressortir au grand jour leurs difficultés d’apprentissage favorisant ainsi un sentiment d’infériorité, d’exclusion pour ces élèves particuliers.
De ce fait, pourquoi un outil qui a pour fonction de faciliter l’accès à certaines compétences en devient-il à être un objet de stigmatisation et d’inconfort voir de complexes majeurs chez les élèves utilisateurs? Pourquoi certains enseignants ne semblent-ils pas reconnaitre le bienfondé de l’utilisation de ces outils en classe ordinaire au primaire? Dans le cadre de mon cours d’initiation à la recherche (FPE4952) mon équipe et moi avons choisi d’élaborer une question de recherche en lien avec ce phénomène examiné. À partir de lectures scientifiques, nous avons passé à travers les différentes étapes d’une recherche scientifique afin d’être en mesure d’élaborer un plan d’intervention pour améliorer la problématique examinée. Je vous fais donc part du fruit de mes recherches avec le plan d’intervention que j’ai produit dans le présent cours.
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