Dans le cadre de mon cours d’activité intégratrice de synthèse (DDM4650) nous avons reçu une conférence sur la présence attentive en classe (pleine conscience) qui a fait résonner en moi une petite cloche d’alerte. En effet, étant une personne qui est très perfectionniste et sujette à l’anxiété, cette conférence m’a fait prendre conscience de l'importance d'être prudente et à l’écoute de mes pensées anxiogènes. Si je me réfère à mes expériences en stages et en suppléance, je constate que je doute énormément de mes interventions et que je suis constamment envahie par des pensées négatives pouvant même être destructrices. C’est pourquoi la présence attentive pourrait être un excellent moyen pour moi de me placer dans un état favorisant la diminution de mon stress et me permettant d’évaluer les événements de façon plus subjective.
Tout d’abord, qu’est-ce que la présence attentive? Elle correspond à «l’état dans lequel on porte attention à son expérience du moment présent, intentionnellement et sans y porter de jugement de valeur.» (Kabat-Zinn, 1990) cité dans Taylor, G. et Malbeouf-Hurtubise, (2016). Ainsi, lorsqu’une personne pratique la pleine conscience, elle développe la capacité de se placer dans un état qui lui permet d’accueillir et d’accepter les diverses émotions ressenties dans le moment observé. Ainsi, cette pratique peut aider l’individu à reconnaitre l’émotion ressentie et à accepter sa présence évitant la rumination et l’envahissement du stress. Cet état prédispose donc l’individu au bien-être et à la détente.
Pour ce qui est de la pratique en milieu scolaire, celle-ci a fait l’objet d’études qui ont démontré une augmentation de la capacité attentionnelle, le développement de mécanismes d’adaptation au stress chronique, une meilleure autorégulation, etc. (Cauzon, N., 2018) De plus, une étude de Bauer et al., (2018) démontre que les programmes scolaires qui préconisent la présence active «peuvent être particulièrement bénéfiques pour améliorer le rendement scolaire et l’intelligence sociale».
À la suite de mes lectures sur le sujet, je songe sérieusement à intégrer dans ma pédagogie des moments où je pourrais inviter les élèves à prendre conscience de leurs émotions et à en discuter, afin que ceux-ci puissent les reconnaitre et apprendre à les accepter. De plus, j’aimerais inclure des moments précis dans ma routine, pour faire réaliser à mes élèves de petits exercices de respiration où toute leur attention serait dirigée sur l’air qui entre et qui sort et le bien-être qui en résulte, afin de leur offrir un outil pour les aider dans leur gestion de la colère et pour favoriser leur capacité à s’autoréguler.
Puisque la société d’aujourd’hui impose un rythme de plus en plus effréné où la productivité et la compétitivité sont un mot d’ordre, je pense que la pratique de la présence active en milieu scolaire est tout indiquée pour soutenir les enfants dans leur gestion de leurs émotions et les prédisposer au bien-être. D’un autre côté, puisque la profession enseignante est de plus en plus exigeante, la pratique de la pleine conscience serait également à prioriser pour les enseignants, car il ne faut pas oublier que le climat de classe est la plupart du temps, le reflet du sentiment de bien-être de l’enseignant.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Cauzon, N. (2019, 19 mars). Réseau d’information pour la réussite éducative, Leçons de pleine conscience à l’école : l’apport de la pratique attentive à en milieu scolaire. Récupéré de http://rire.ctreq.qc.ca/2019/03/lecons-de-pleine-conscience-a-lecole-lapport-de-la-presence-attentive-en-milieu-scolaire/.
O’Reilly, G. (2018). Activité intégratrice de synthèse : notes de cours, DDM4650. Université du Québec à Montréal, Département de didactique.
Taylor, G. et Malboeuf-Hurtubise, C. (2016, janvier). Ordre des psychologues du Québec, Pratiques basées sur la présence attentive pour promouvoir le mieux-être psychologiques des adolescents. Récupéré de https://www.ordrepsy.qc.ca/-/pratiques-basees-sur-la-presence-attentive-pour-promouvoir-le-mieux-etre-psychologique-des-adolescents.
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