1. RÉSUMÉ DU CHAPITRE 4 : L’ÉCRITURE NUMÉRIQUE ET MULTIMODALE
Ce chapitre traite des textualités numériques, du processus d’écriture, des pratiques d’écriture numérique des jeunes et les pratiques d’enseignement. Les textualités numériques, issues de l’évolution des outils technologiques, amènent une reconfiguration de l’écrit et s’explorent dans l’espace numérique aux diverses possibilités qui ont fait évoluer le texte multimodal vers le multitexte.
Le processus d’écriture numérique est caractérisé par 5 pratiques récurrentes : l’hypertextualisation (création d’un hypermédia), le design textuel (prise en compte de la forme, du contenu, de l’environnement et du contexte), l’interactivité (dimension manipulable du texte), la multimodalité (relations entre texte/image/son) et la collaboration (l’écriture en cocréation).
Les jeunes, qui font en majorité la pratique de l’écriture numérique sur des réseaux sociaux, ne considèrent pas leur écriture extrascolaire comme telle puisqu’elle ne correspond pas à ce qui est réalisé en classe. Puisque l’écriture numérique est une compétence moins maitrisée des enseignants, un fossé entre l’écriture scolaire et extrascolaire est créé et l’éducation ancrée serait la solution à privilégier. L’évaluation du processus d’écriture numérique autant que la production finale sur des plateformes numériques est à prioriser.
2. COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE CINQ : Évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre
Le chapitre 4 fait référence à la compétence professionnelle cinq sur l’évaluation des apprentissages, particulièrement pour l’évaluation des performances en écriture collaborative. D’ailleurs, une étude effectuée au primaire révèle que les élèves présentant des difficultés en écriture se révèlent très compétents pour travailler l’écriture multimodale. Ainsi, il serait recommandé de faire pratiquer la multimodalité en classe pour favoriser le développement des compétences de ces élèves. En effet, ce type d’écriture signifiante représente une source d’inspiration motivante qui favorise le processus de création incitant l’élève à s’engager davantage. La planification des contenus en fonction des trajectoires de lecture représente une tâche complexe qui renforce les stratégies d’écriture linéaire. Ce type de tâche permet à l’enseignant de voir les réelles compétences de ses élèves afin de poser un jugement ou d’ajuster son enseignement.
L’utilisation des blogues pour développer la pensée critique et échanger avec les pairs constitue une nouvelle possibilité d’évaluation. Grâce à ces échanges, l’enseignant peut évaluer le processus autant que le produit final, puisque les plateformes numériques donnent accès au cheminement des élèves, à leur niveau de coopération, aux méthodologies utilisées et à la démarche collective (planification et étapes de réalisation). L’utilisation de Facebook ou d’une page wiki permet d’insérer une autoévaluation ou un quiz pour évaluer l’acquisition des savoirs, la qualité de la collaboration, la pertinence des opinions, la qualité des réflexions.
Finalement, ce chapitre met en lumière les nombreux avantages de l’évaluation sur des plateformes collaboratives qui sont en cohérence avec le socioconstructivisme. Elles permettent de récolter de l’information de qualité sur la démarche de création et la progression des élèves dans des tâches complexes et signifiantes en vue de poser un jugement éclairé.
2. ÉVALUER L’ÉCRITURE MULTIMODALE ET NUMÉRIQUE AU PRIMAIRE
Dans mon dernier stage, j’ai fait réaliser un projet en science sur les énergies renouvelables à mes élèves de sixième année. À la suite de la lecture de ce chapitre, je réalise que ce projet pourrait s’effectuer par l’entremise d’une classe virtuelle comme Google class afin de travailler l’écriture médiatique multimodale en collaboration et faciliter l’évaluation.
En équipe de trois ou quatre, ils effectueraient des recherches documentaires sur un type d’énergie et viendraient insérer l’information récoltée dans leur dossier d’équipe dans la classe virtuelle pour y monter un dossier documentaire. Les élèves devraient y inclure du texte, des hyperliens et des images pour documenter leur sujet.
Ensuite, je leur poserais des questions éthiques sur l’environnement en lien avec les différents types d’énergie sur le forum de partage de la classe virtuelle afin de les faire échanger entre eux. Une fois les dossiers documentaires complétés et évalués, les autres équipes pourraient les consulter et les commenter dans le forum.
Le produit final attendu serait une affiche numérique explicative de leur énergie qu’ils planifieraient dans un dossier en ligne et présenteraient l’affiche au groupe. Une fois ce processus terminé, je leur ferais passer un questionnaire en ligne afin de valider l’acquisition des connaissances.
Ce projet me permettrait de les évaluer sur leurs compétences en science, en écriture, en E.C.R., en arts plastiques médiatiques et en français oral. La classe virtuelle me permettrait d’évaluer le travail collaboratif, le processus de création. En plus de l’affiche, je pourrais évaluer la qualité de leurs interventions et leur pensée critique grâce au forum de partage. Le dossier documentaire favoriserait le développement de leurs stratégies d’écriture linéaire puisqu’ils devraient planifier l’organisation de son contenu (l’insertion des images et des hyperliens) en fonction des différentes trajectoires de lecture.